Blog CCV : L’avenir du paiement électronique en Belgique – la carte n’est pas encore morte

Sam Arckens est CCO chez CCV Belgique

CCV avait communiqué il y a quelques temps concernant les chiffres du paiement sans contact en Belgique, soulignant au passage que la Belgique restait en retard dans le domaine des paiements électroniques.

De nombreuses solutions innovantes comme Payconiq, pour ne citer qu’elle, sont malgré tout bien réelles et faciliteront grandement la vie du commerçant comme du consommateur à (moyen et) long terme(s). Bancontact également a (littéralement) payé sa part en diminuant le prix du traitement des petits montants. Ici et là, d’aucuns laissent désormais entendre que le terminal de paiement classique et la carte de paiement resteront bientôt au fond des tiroirs. Il y aurait lieu de nuancer ce propos.

Belgique-Pays-Bas : restons pragmatique

En Belgique, il nous reste un long chemin à faire[AV1] . Aux Pays-Bas (où CCV domine le marché), le commerçant doit s’expliquer quand il n’est pas possible de payer sans contact. En Belgique, il faut encore communiquer sur le fait que le paiement sans contact existe ; la part du paiement sans contact n’y a pas encore dépassé la barre de 1 %. En tant que fournisseur de services de paiement, c’est précisément pour faciliter la vie du consommateur que nous sommes obligés de tenir compte de ce retard.

Si nous retirions du marché les terminaux qui lisent les cartes via leur puce, seul 1 % des consommateurs belges pourraient encore effectuer des paiements, un scénario que personne ne souhaite, bien évidemment.

Une question de confiance, encore et toujours

Les gens connaissent la carte et savent qu’elle est sûre. Ils se posent encore de nombreuses questions sur les nouvelles technologies. Offrent-elles la sécurité ? Et protègent-elles la vie privée ?

En réalité, il faut aussi veiller à créer de la confiance. Payconiq s’attèle à construire sa marque et les banques ne suivent pas. Mais il faudra encore un temps avant que le gros de la troupe franchisse le pas et ouvre un compte en banque chez Payconiq. Et pour les consommateurs qui ont encore peur du paiement sans contact, gageons que ce pas reviendra à franchir un cours d’eau très large.

On entend souvent dire que les jeunes sont moins regardants que les aînés en matière de vie privée. Si cette affirmation s’avère erronée, les jeunes sont par contre beaucoup plus flexibles en la matière. Avec certaines applications, ils sont disposés à faire une croix sur leur vie privée à condition d’avoir quelque chose en échange, et avec d’autres applications, ils ne veulent pas céder le moindre pouce de terrain. Nous pouvons en conclure que l’établissement de la confiance ne viendra pas automatiquement au fil des générations. Autrement dit, le secteur devra continuer à mériter la confiance.

… Ainsi qu’une question de facilité d’utilisation

Comme l’a démontré l’initiative néerlandaise Shopping Tomorrow, il faut mettre l’accent sur la facilité. Le consommateur veut de la facilité. Il souhaite pouvoir passer commande et effectuer des paiements en toute simplicité à travers tous les canaux. Au fond, le slogan du service néerlandais en charge des paiements s’applique à merveille à la thématique du paiement : « Rendre le paiement plus plaisant n’est pas dans nos cordes. Par contre, nous pouvons vous le rendre plus facile ».

En conclusion, les commerçants qui veulent continuer à offrir autant de flexibilité que possible à leur clientèle devront donc proposer un terminal de paiement à côté des nombreuses autres formes de paiement électronique.

Dans le monde du multicanal, il faut absolument offrir un éventail de moyens de paiement aussi large que possible à travers l’ensemble des canaux. La stimulation du paiement électronique pour les petits montants s’inscrit également dans cette logique. En diminuant leur prix, Bancontact a donc pris une initiative habile et intelligente.

Pragmatique, mais pas réticent

Au-delà du fait que le terminal et la carte de paiement continueront pendant un temps de faire partie du processus de paiement, le secteur du paiement, de son côté, devra veiller à ne pas se raidir face aux nouvelles technologies. Je n’avais encore jamais trouvé Uber aussi sympathique que quand le secteur des taxis a tenté de le faire interdire. CCV reste attentif quoi qu’il arrive et s’efforce de considérer les nouvelles technologies comme une opportunité plutôt que de leur mettre des bâtons dans les roues. C’est à notre avis la meilleure manière de rester au service des commerçants et des consommateurs sur le long terme. Soyons-en certains, nous auront encore besoin des cartes et des terminaux ces prochaines années.

A propos de CCV

CCV est un fournisseur international de solutions de paiement qui fournit plus de 600.000 entreprises à travers l’Europe. Leur portfolio varié contient notamment dans le traitement des transactions, les paiements en ligne et closed-loop, l’acquisition de services et une large gamme de terminaux de paiement et de services automatiques. Le succès de CCV se base sur l’innovation et des partenariats durables avec leurs clients et avec les PME.